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Fiche technique – Faune Sauvage : La Tortue d’Hermann

Fiche technique : Faune Sauvage – La tortue d’Hermann

La Tortue d’Hermann (Testudo hermanni (hermanni)).

Description :

C’est une tortue terrestre.

La tortue d’Hermann porte le nom du zoologiste strasbourgeois Jean Hermann, qui conservait un spécimen dans son cabinet de curiosité. C’est ensuite Johan Friedrich Gmelin qui lui a donné son nom actuel et qui l’a décrite en 1789 : Testudo hermanni.

Deux sous-espèces existent : Testudo hermanni hermanni et sa cousine Testudo hermanni boettgeri (dans les balcans).

L’espèce présente en France et dans le Sud de l’Europe est : Testudo hermani hermani.

Elle apprécie particulièrement le climat méditerranéen, boisé de chênes, c’est pourquoi en France on ne la trouve plus qu’en Provence et en Corse.

Elle est présente aussi en Italie.

Cette petite tortue mesure entre 15 et 18 cm de long à l’âge adulte, elle a une carapace ovale et des marques noires sur ses écailles. Une des autres caractéristiques est le bout de sa queue recourbée avec deux appendices griffus au bout. Elle possède également un bec crochu et deux écailles simples au dos de sa carapace, au-dessus de la queue.

La Tortue d’Hermann est l’un des reptiles les plus menacés à l’échelle mondiale.

 

L’espèce est protégée par les lois françaises, européennes et internationales qui interdisent de porter atteinte ou de déplacer les individus.

 

► Sa détention est strictement règlementée.

En effet, les tortues sont des animaux dont les populations sont surveillées car elles sont très dépendantes de l’état de leur environnement et assez vulnérables.

La tortue est un reptile ectotherme, c’est-à-dire que son corps a la même température que son environnement. Son seul moyen de se réchauffer est de se mettre au soleil (c’est la thermorégulation).

La Tortue d’Hermann est diurne, elle est active pendant 8 à 9 mois (mi-mars jusqu’à mi-novembre), avec deux périodes de forte activité, en mai-juin et septembre-octobre.

La saison estivale est un moment où elle passe beaucoup de temps à se reposer et où elle peut passer plusieurs jours sans  s’alimenter.

L’hiver (de mi-novembre à mi-mars), elle entre en hibernation. Durant cette période, elle s’enterre dans le sol, en laissant souvent affleurer le sommet de sa carapace, c’est cette caractéristique qui peut la rendre vulnérable.

Comme cette tortue est sédentaire sur son propre territoire (quelques hectares) et que sa maturité sexuelle est tardive (vers l’âge de 12 ans), les rencontres entre tortues sont assez rares.

La  femelle a donc un organe spécifique (spermathèque) qui permet de conserver pendant plusieurs années des spermatozoïdes de ses accouplements précédents.

Au delà des conséquences de l’anthropisation des milieux en Provence et en Corse, principalement due à la pression démographique, son classement en espèce protégé est aussi une conséquence de la recrudescence des prédateurs.

Dans des zones forestières, relativement restreintes et souvent proches des lieux de ponte, ses principaux prédateurs (la fouine, le renard et le blaireau) s’attaquent en général aux œufs et aux jeunes.

Mais l’augmentation de sangliers créer en plus une nouvelle prédation depuis quelques dizaines d’année. Ce qui fait que l’espèce est aujourd’hui en danger.



Préservation de l’espèce :

Pour préserver l’espèce un Plan National d’Action permet d’établir des mesures en concertation avec les acteurs du territoire, dont les agriculteurs. 

En effet, les zonages et mesures permettant un maintient des milieux propices à la vie des tortues sont souvent contraignants.

Il faut donc trouver des compromis pour équilibrer la balance entre « protection de la nature » et « vie rurale », pour pouvoir vivre normalement tout en protégeant cette tortue emblématique de notre territoire.

Le Village des Tortues, basé à Carnoules, permet également de soigner, récupérer et prendre en charge des tortues blessées ou domestiquées (on rappelle qu’encore trop de personne se servent de ces animaux sauvages comme animaux de compagnie).

C’est aussi un lieu pédagogique et qui permet de mieux connaître cette espèce menacée.



Important !

  • Conduite à tenir en cas de découverte de tortues d’Hermann

mesures valables lors de l’arrivée d’une tortue sur votre propriété en toutes circonstances.

Article créé le 26/08/2021 par webmestre – Mis à jour le 26/08/2021

Information de la Préfecture du Var :

  • Après le feu de Gonfaron, vous rencontrez une tortue :

D’une manière générale, il convient de ne pas déplacer ni prélever, ni nourrir les tortues d’Hermann.

  • Si vous trouvez une tortue non blessée :

Il ne faut pas la déplacer. Il suffit de l’hydrater en la faisant tremper dans une bassine avec 4-5 cm d’eau pendant 10 minutes, au calme et à l’ombre, et de la remettre dans le milieu naturel, même incendié, à l’endroit exact de la découverte.

  • Si vous trouvez une tortue blessée :

 … brûlures apparentes sur les parties molles, et/ou brûlure suffisamment conséquente de la carapace pour lever une écaille avec l’os visible)…

  • prenez la localisation exacte de la tortue avant de la déplacer et de l’emmener au Centre de soin de la faune sauvage de la SOPTOM situé au « Village des tortues » à CARNOULES.
  • Contactez le Directeur de la SOPTOM Sébastien CARON contact@soptom.org ou bien le Village des Tortues au 04 89 29 14 10.
  • Si vous trouvez une tortue morte

Ne la touchez pas, laissez-la sur place mais prenez une photo et la localisation exacte et transmettez la à contact@soptom.org

www.var.gouv.fr/spip.php?page=article_print&id_article=10107 2/2

PS : Il est interdit de relâcher de tortues de particulier dans les milieux naturels, notamment à cause du risque de transmission de maladie ou de pollution génétique des populations sauvages reliques. Cet acte constitue un délit qui peut être sanctionné jusqu’à 3 ans de prison et 150 000 € d’amende.

© L’Etat dans le Var – Préfecture de Toulon (83)

http://www.var.gouv.fr/conduite-a-tenir-en-cas-de-decouverte-de-tortues-d-a10107.html


Aussi :

Attention à mettre les tortues à l’abri de vos chiens !!!

  • Si vous en trouvez une sur votre propriété, éviter que votre chien s’en approche si vous êtes présent sur les lieux.
  • Les principales blessures recensées et soignées à la clinique du Village des Tortues, sont des blessures infligées par des chiens, qui ont joué avec les tortues ou ont essayé de les manger. Souvent les tortues se retrouvent avec des pattes arrachées ou la carapace partiellement, voire complètement rongées par les morsures de gros chiens.
  • Il faut rappeler qu’une tortue se remet difficilement de blessures infligées à sa carapace car elle fait partie de son squelette, c’est donc la chair qui peut être blessée en dessous et créer de grave infections.

Sources et compléments :

http://www.tortue-hermann.eu/fr/la-tortue-d-hermann/son-mode-de-vie_33.html

http://www.var.gouv.fr/conduite-a-tenir-en-cas-de-decouverte-de-tortues-d-a10107.html

contact@soptom.org

http://www.var.gouv.fr/

www.var.gouv.fr/spip.php?page=article_print&id_article=10107 2/2

http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/deuxieme-plan-national-d-actions-2018-2027-en-a385.html

https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/PNA_Tortue_d_Hermann_2018_2027.pdf

Tortue d’Hermann

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