Le figuier est un arbre endémique du milieu méditerranéen, présent à l’état sauvage. Il fait partie des plantes produisant du latex, c’est-à-dire un liquide blanc qui goûte lors d’éventuelles blessures, sert de pansement et de répulsif contre les attaques d’herbivores (le latex de figuier – toxique à haute dose – est utilisé en médecine pour soigner les blessures cutanées et verrues, il est aussi utilisé dans des médicaments à très faible dose, le latex peut donc également être récolté, bien que ce soit ici la figue qui nous intéresse).
Le figuier a été domestiqué par l’Homme pour une production agricole, on suppose au début de l’Antiquité.
Son fruit, la figue, qui est présente de manière générale sur les tables Grecques et Romaines de l’Antiquité, est un met très apprécié déjà à l’époque.
Un terroir :
Pour en produire autour de Marseille, les Phocéens implantent les premiers figuiers domestiques (Ficus carica L.) autour de la ville dès le XIème siècle.
Au fil des années, la culture du fruit s’étend jusqu’à devenir une production emblématique du Sud de la France.
Les siècles passent et l’expansion de Marseille grignote peu à peu les terres propices au développement du figuier.
Un nouveau bassin de production est trouvé dans la Vallée du Gapeau et au XIX siècle. La figue devient la culture emblématique de Solliès-Pont, un petit village du Var.
La production :
La demande étant croissante, la production s’implante durablement.
La Vallée du Gapeau concentre aujourd’hui la majorité de la production Française, avec environ 2500 tonnes de figues ramassées par an sous l’appellation « Figue Violette de Solliès », soit 75% de la Production Française.
La fête de la Figue :
La fête de la Figue se déroule fin août à Solliès, généralement le dernier Week-end d’Août.
La variété cultivée à Solliès est la Figue Violette appelée Bourgeasotte Noire.
L’arbre a besoin d’eau, d’un sol profond pour s’enraciner et d’un bon ensoleillement, le sol doit tout de même être bien drainé. C’est un arbre peu sensible, bien que depuis quelques années, le Charançon du Figuier, originaire d’Asie et étant arrivé sur le sol Français cause une grande inquiétude pour la production future.
Le Fruit :
Le figuier commun a trois floraisons, au printemps, en été, et en automne, mais ne produit pas forcement de figues.
Pour que la figue soit produite il faut une fécondation, qui est principalement effectuée par une guêpe Agaonide mutualiste du Figuier : Blastophaga csenes. Certains figuiers en effet se reproduisent seul, mais la plupart ont besoin de la fécondation par un Carpofiguier (Figuier mâle), les plans cultivés étant eux, des pieds « femelles ».
La figue est un fruit cousin de la mûre. En effet, comme la mûre, le fruit est en réalité composé de plusieurs fruits, chaque graine correspondant à une ancienne fleur . Les fleurs du figuier poussent en effet dans le creux de la « figue » verte où la femelle Blastophaga dépose ses œufs. Piégée dedans par la « figue », la guêpe meurt et la « figue » se referme au niveau de l’opercule…le fruit que l’on connait est né et n’a plus qu’à se colorer en arrivant à maturité. Ses caractéristiques sont une peau violette foncée, une chair rouge-rosée et une forme arrondie et charnue.
Préparations et commercialisation de la Figue de Solliès :
Cette figue AOP est vendue à la Coopérative fruitière de Solliès, la COPSOLFRUIT.
De la confiture est commercialisée également.
Retrouvez ci-dessous la vidéo sur la Figue de Solliès (COPSOLFRUIT).